Des fluctuations d'effectifs constatés chez les oiseaux

Pourquoi des oiseaux autrefois communs, comme les hirondelles ou les alouettes, deviennent-ils de plus en plus rares aujourd'hui ?
Des études basées sur l'ensemble de la France, voire sur d'autres pays européens, montrent que les oiseaux rares ne sont pas les seuls menacés, mais que de nombreuses espèces d'oiseaux migrateurs, autrefois communs, régressent à travers la France et une grande partie de l'Europe. Parmi ces études, le suivi dit STOC (Suivi Temporel d'Oiseaux Communs), en place depuis 1989, et ses données centralisées au CRBPO (Centre de Recherche sur la Biologie des Populations d'Oiseaux),
permettent de déterminer les fluctuations d'effectifs des principales espèces d'oiseaux communs. Certaines espèces se raréfient alors que d'autres voient leur effectif se renforcer.

Les populations en déclin

bruantjaunephpu1.jpg Le bruant jaune
Le bouvreuil pivoine, le bruant jaune, le bruant des roseaux, le bruant proyer, le coucou gris, la huppe fasciée, la linotte mélodieuse, la mésange nonnette, la mésange boréale, la mésange noire, la perdrix grise, la pie bavarde, le pigeon colombin, le pipit des arbres, le pouillot de Bonelli, le pouillot siffleur, le pouillot fitis, la sittelle torchepot, le serin cini, le tarier des prés, le verdier d'Europe.

L'arrachage des haies et des buissons qui servaient d'abri à ces oiseau s'est combiné à l'éradication par herbicides et fauchages répétés des plantes sauvages, dans les cultures bien sûr, mais aussi le long des chemins, routes, talus, fossés et même dans les jachères pour éviter la montée en graines.

Les populations qui augmentent
La bergeronnette printanière,
la bouscarle de Cetti, le bruant zizi, la fauvette orphée, la grive musicienne, le héron cendré, la mouette rieuse, la phragmite des joncs, le rougegorge, le tarier pâtre, la tourterelle turque.

Ces oiseaux semblent s'adapter mieux que d'autres aux modifications de leurs milieux. Certains se rapprochent des zones urbanisées. C'est le cas du héron cendré et de la tourterelle turque par exemple, de plus en plus visibles dans nos villes.

Des conséquences sur l'écosystème
Pour étudier les conséquences écologiques potentielles du déclin des oiseaux, une équipe de recherche a développé des bases de données complètes sur les statuts et les rôles fonctionnels des oiseaux et un modèle stochastique pour les prévisions de changement. De façon générale, 21% d'espèces d'oiseaux sont actuellement en voie d'extinction ou déclin et 6.5% sont fonctionnellement éteintes, contribuant de façon négligeable aux processus des écosystèmes. L'étude prouve qu'un quart ou plus des espèces frugivores et omnivores et un tiers ou plus d'espèces herbivores, piscivores sont en voie d'extinction ou de déclin. En outre, les projections indiquent que d'ici 2100, 6 à 14% de toutes les espèces d'oiseaux seront éteints, et 7 à 25% (28-56% sur les îles océaniques) seront fonctionnellement éteints. Les processus importants des écosystèmes, en particulier la décomposition, la pollinisation, et la dispersion de graines diminueront probablement en conséquence.

sources : rapports STOC, 2003



10/11/2007
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 66 autres membres